La transformation du monde du travail influe sur la manière d’évaluer les leaders
Il est incontestable aujourd’hui que les transformations impactent en profondeur la manière de mesurer l’efficience d’un manager.
La 4e révolution industrielle que nous vivons fait que l’entreprise s’organise autour des valeurs et des qualités telles que l’humain, le collaboratif et l’humilité, et il importe alors que les managers s’accordent sur le contenu de ces mots.
En y regardant de plus près, nous sommes entrés dans l’ère de la carrière dite « par vague », où les collaborateurs peuvent choisir de mettre leur carrière en mode pause quand ils le souhaitent ou, à l’inverse, l’accélérer ; il s’agit là d’un élargissement de la liberté individuelle qu’il est impératif de prendre en compte. Si nous rajoutons à cela la mutation démographique, la transformation technologique et les nouvelles attentes d’une clientèle beaucoup mieux formée et informée, l’on constatera qu’il s’agit bien plus d’une transformation que d’une évolution.
LE NOUVEAU LEADER DE L’ENTREPRISE, C’EST L’ÉQUIPE
Devant l’obsolescence galopante des compétences (à l’horizon 2020), recruter des talents n’a plus le même sens ; en effet, le talent d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui et ce dernier ne sera pas celui de demain – dès lors, l’approche « talent » n’est plus vraiment la même. Autre facteur complexe, la notion de talent change, et l’on remarque que les entreprises ont de plus en plus de difficulté à dénicher « les talents du futur » qui ne veulent pas obligatoirement rejoindre le monde de l’entreprise. C’est bien là un nouveau défi des Ressources Humaines qui ne sont pas nécessairement préparées à l’environnement à qui elles doivent insuffler à la culture d’entreprise du corps et une capacité à croire et s’engager.
Dans ces nouveaux talents dits du futur, il ne faut pas confondre talent et connaissance. Dans l’environnement digital, les jeunes qui ont un savoir-faire incontestable mais peu d’expérience ne produisent pas, ou peu ou mal les besoins de l’entreprise. Il apparaît donc utile de créer une équipe sous forme de binôme ancien/jeune pour que la notion de talent soit un succès et profite pleinement à l’entreprise. Enfin, si on veut réussir la transformation des entreprises, il faut également des leaders qui savent donner du sens et expliquer le pourquoi de ces changements. Nous laisserons donc le mot de la fin au PDG de Hewlett Packard sur le Manager de demain : « L’intelligence relationnelle et l’intelligence émotionnelle, la capacité à créer des réseaux, deviennent d’autant plus importantes lorsque l’on envisage le recrutement d’un manager ».